Vitrail
Joëlle Dautricourt
" 70 TSADDIQIM / 70 JUSTES "
En souvenir de Régis Dautricourt et Hugues Haas Dautricourt
et de tous les enfants juifs victimes de la Shoah
Vitrail réalisé en 2006 pour la synagogue Maayan du Rabbin Pauline Bebe à Paris
Intérieur / Inside, Vitrail de la Synagogue Maayan, Paris
Communauté juive libérale d'Ile de France
© Joëlle Dautricourt 2006 All rights reserved
Présentation du vitrail " 70 Tsaddiqim "
par Joëlle Dautricourt
en présence des donateurs, le 10 juin 2007.
Cette œuvre d'art scriptural et de poésie graphique qui a été conçue spécialement pour la synagogue, devait répondre à la double exigence d'être à la fois un écran protecteur destiné à occulter la vision de l'extérieur des passants de la rue, et d'autre part de satisfaire à l'excellence de l'œuvre d'art. Elle est intitulée " 70 Tsaddiqim / 70 Justes ", en souvenir de mes frères déportés ainsi que de tous les enfants juifs victimes de la Shoah.
Ce vitrail est composé de 70 occurrences de la 18ème lettre de l'alphabet hébraïque " Tsadé " ou " Tsaddiq " / le " Juste ", dont elle met en jeu le schème dynamique pour construire un diagramme de méditation sur lequel l'œil reste en mouvement.
" 70 Tsaddiqim " invitent à l'ouverture de nouveaux champs de conscience.
Extrait de la lettre de Joëlle Dautricourt à Elie Wiesel
26 juin 2007.
... M'inspirant d'un entretien au cours duquel vous dites que les âmes des enfants innocents sont les Justes, j'ai réalisé l'an dernier pour une nouvelle synagogue à Paris un vitrail intitulé " 70 Tsaddiqim ", en souvenir de Régis et Hugues Dautricourt déportés le 17 décembre 1943 à l'âge de 4 ans et de 8 mois et de tous les enfants juifs martyrs de la Shoah.
La lettre " Tsadi " est le motif de cette méditation graphique : 36 blanches et 34 grises. Il est difficile en une vue de rendre compte du clignotement des lettres dont les nuances changent constamment en fonction des variations de la lumière du dehors et du dedans.
Vous trouverez ci-joints un document avec des photos du vitrail ainsi que le texte qui l'accompagne. Votre Rabbi Mendel de Worke ou le Silence Hassidique vibre en son cœur comme un javelot.
Lettre en réponse de Elie Wiesel à Joëlle Dautricourt
12 juillet 2007.
Chère Joëlle Dautricourt,
Merci, merci de votre lettre. Elle me touche par sa chaleur.
J'espère qu'un jour, de passage à Paris, j'aurai le temps et l'occasion
de visiter la synagogue où votre vitrail illumine le souvenir des Justes.
Bien à vous.
Elie Wiesel
Lettre de Elie Wiesel à Joëlle Dautricourt
Boston University, le 12.7.2007